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Les mentions complémentaires ?

 

Arrêté du 17 juillet 2006 fixant les conditions d'organisation d'une mention complémentaire

Note de service n° 2006 – 076

Qu'est ce qu'une mention complémentaire ?

C'est l'introduction de la bivalence chez les certifiés et de la flexibilité de leur affectation pour les transformer seulement en variable d'ajustement. Le MEN propose maintenant aux candidats de certains concours de prendre une discipline supplémentaire lors de leur inscription. Ceci dans « un souci d'élargissement des compétences disciplinaires des professeurs du second degré » et pour offrir « des possibilités nouvelles d'adapter l'offre d'enseignement aux besoins des établissements ».

L'objectif est annoncé clairement : flexibilité et malléabilité des enseignants du second degré.

A l'heure actuelle (il y aura sûrement d'autres mentions complémentaires dans l'avenir), les mentions complémentaires proposées pour les CAPES sont :

•  CAPES Philosophie , mention complémentaire  : Français

•  CAPES Lettres modernes , mention complémentaire  : Langues vivantes, Arts plastiques, Documentation

•  CAPES Histoire géographie , mention complémentaire  : Français, Langues vivantes, Arts plastiques, Documentation

•  CAPES Langues vivantes , mention complémentaire  : Français, les autres Langues vivantes

•  CAPES Physique chimie , mention complémentaire  : Mathématiques

•  CAPES SVT , mention complémentaire  : Mathématiques

•  CAPES Mathématiques , mention complémentaire  : Physique chimie

les mentions complémentaires proposées pour les CAPET sont :

•  CAPET Génie civil, Génie mécanique, Génie industriel, Génie électrique, Technologie , mention complémentaire  : Mathématiques, Physique chimie

les mentions complémentaires proposées pour les CAPEPS sont :

•  CAPEPS, mention complémentaire : Français, Langues vivantes, Mathématiques, SVT

Ces mentions complémentaires sont évaluées par une épreuve supplémentaire à l'écrit ou à l'oral du concours que les candidats passent dès 2007 (il y en a déjà eu lors de la session 2006) ou par une validation des acquis de l'expérience à partir de 2008, à condition d'avoir enseigné au moins 3 heures dans la discipline de la mention complémentaire pendant au moins 3 ans. C'est une incitation faite aux enseignants à changer de discipline ou à se reconvertir.

Tout est bon pour que les enseignants prennent et valident ces mentions complémentaires.

Pour finir d'attirer les plus sceptiques ou briser bien des réticences, le ministère mène une politique d'incitation en laissant miroiter que les titulaires d'une mention complémentaire auront :

•  une « prime de bivalence » : est ce que ce sera des points d'indices supplémentaires ?

•  une affectation prioritaire dans l'académie de leur choix : est ce qu'ils auront des points supplémentaires lors des mutations inter académiques ?

Pour autant rien n'est défini, il est vrai que seul le but compte quelque soit les moyens employés quitte à multiplier postes à profil, APV … Tout est bon pour limiter le droit à mutation.

 

Une remarque inquiétante : pourquoi proposer pour les CAPET Génie civil, Génie mécanique, Génie industriel, Génie électrique des mentions complémentaires alors qu'il n'y a pas de postes aux concours dans ces disciplines ? On peut sans doute s'attendre à une disparition prochaine de certaines filières technologiques, ce système de bivalence permettrait un réemploi des enseignants spécialisés dans les disciplines technologiques vers les disciplines de leur mention complémentaire, comme par exemple les mathématiques ou la physique chimie en collège.

D'après le document qui figure sur le site du MEN, ce dispositif doit permettre un meilleur fonctionnement au collège, ce qui signifie que les enseignants de la voie technologique, entre autre, risquent de se retrouver en collège.

Le SNETAA eiL s'oppose à l'objectif parfaitement définit par ces mentions complémentaires : rendre bivalents les enseignants afin de palier les difficultés de dysfonctionnement des affectations et des remplacements des enseignants dans les établissements. Ainsi, le SNETAA eiL s'oppose à cette nouvelle attaque du statut qui associée à la modification prévue du décret de 1950 dégradera nos conditions de travail.

Le SNETAA eiL ne négocie pas les régressions !